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31 juillet 2023 1 31 /07 /juillet /2023 21:23
Images de Pascale Huré

Première enfance

Dans un petit village du Nord de l’Italie, près de la grande ville de Turin, vit une famille d’agriculteurs. Après que sa première femme soit morte, le père de famille François, s’est remarié avec Marguerite et il a eu 2 garçons avec elle : Joseph et Jean qui naît en 1815. Cela fait 3 enfants, avec Antoine, le fils qu’il avait eu de son premier mariage. La mère de François habite aussi avec eux Ils sont très pauvres mais heureux. Mais François meurt et c’est Marguerite et ses enfants qui doivent reprendre le dur travail de la ferme.

Marguerite apprend à ses enfants à remercier Dieu pour toute cette belle nature dans laquelle ils vivent.

Jean a 9 ans quand il fait un rêve qu’il raconte. « Je suis dans une cour, pleine d’enfants qui jouent beaucoup parlent mal et disent des gros mots. Certains se moquent même de Dieu. Alors, je leur crie de se taire mais ils ne s’arrêtent pas et je les tape sans résultat. Mais un homme rayonnant de lumière, avec un vêtement blanc me dit : « Oui, Jean, occupe-toi de ces enfants mais deviens d’abord leur ami et sois doux avec eux. Tu leur apprendras ainsi à connaître Dieu. » Je lui ai répondu : « Oui, mais qui êtes-vous ? Et comment faire ? Je ne sais pas. »

« Eh bien, je vais te donner celle qui t’apprendra. » Et j’ai vu une très belle dame devant laquelle tous les enfants se sont transformés en bêtes sauvages.

« Si tu es courageux, et deviens leur ami, ils changeront. » Et ces animaux féroces se sont de nouveaux transformés en agneaux qui nous entouraient.

« Tu comprendras cela plus tard » a dit la dame « et je t’apprendrai aussi le nom de mon fils ».

Antoine, le frère aîné, est un gros travailleur et ne comprend pas bien son petit frère. Il trouve que c’est un rêveur et se moque de lui. Il pense aussi que ça ne sert à rien d’aller à l’école comme Jean le réclame.

Maman Marguerite, elle, dit à Jean : « Peut être que c’est un appel du Seigneur et que tu seras  prêtre ».


Jean apprend tous les métiers

Quand il accompagne sa mère au marché, Jean va toujours admirer les forains et tout seul il s’exerce à les imiter : il jongle, il fait le funambule, le clown et l’équilibriste. Alors, le dimanche il organise des spectacles qu’il ne fait pas payer mais il demande à tous d’écouter l’évangile et de prier avec lui. Son frère Antoine se moque de lui :

« Tu ne sais faire que le pitre ! »

Jean apprends aussi à lire et à écrire avec un voisin parce que l’école coûte trop cher. Et il aime lire et parler de qu’il lit avec ses amis. Mais Antoine veut l’en empêcher en disant qu’il perd son temps. Jean en a assez et le compare à l’âne de leur ferme.

Jean fait sa première communion à 11 ans. C’est un moment très important pour lui.

Antoine et lui se bagarrent de plus en plus souvent. Il a 12 ans. Maman Marguerite est obligée de le faire partir pour les séparer. Il trouve à garder les vaches dans un autre village. Il travaille dur mais se fait beaucoup d’amis parce qu’il est très drôle et très serviable.

Quand il a 15 ans, il peut retourner vivre chez lui parce qu’Antoine s’est calmé. Jean veut faire des études pour devenir prêtre. Il entre au collège, et au début, il semble un peu ridicule à ses camarades : il est trop grand par rapport à la plupart des élèves de sa classe, et puis, il est trop mal habillé. Mais il réussit en une seule année à rattraper tout son retard. Il est dans les meilleurs de l’école et aide comme un petit professeur tous ceux qui le lui demandent

Pour payer ses études, il mendie en expliquant qu’il veut devenir prêtre. Puis il devient domestique et apprend la couture, la cordonnerie, la forge, la menuiserie, la reliure, la pâtisserie et il devient barman dans la café de son oncle. Il fonde une association « la société de la joie » pour faire ses devoirs sérieusement et s’amuser avec tous ses amis : ils jouent, ils chantent, ils font des promenades et du théâtre, ils prient.

Un jour, un acrobate fait ses spectacles pendant l’heure de la messe. Jean n’est pas d’accord. Il lui demande de faire un concours et si Jean gagne, l’acrobate devra changer son heure. Jean gagne la première épreuve : la course. Il gagne encore la 2ème le saut. Puis il gagne aussi la troisième ; le jonglage. L’acrobate s’élance alors au sommet d’un grand arbre. Mais Jean ne se décourage pas et il fait pareil mais tout en haut, il s’appuie sur les mains et lève les pieds en l’air : ses pieds dépassent la cime. Il a gagné au grand amusement de tout le monde.

Enfin Jean termine ses études à 20 ans et il va pouvoir rentrer au séminaire pour devenir prêtre. Il part donc pour la grande ville Turin.

Jean découvre la grande misère des jeunes

C’est l’époque de la « révolution industrielle ». Beaucoup d’usines et d’ateliers embauchent. Les gens viennent de loin pour avoir du travail. Mais les conditions sont très mauvaises : on est souvent très mal payé pour des longues journées passées dans des conditions difficiles. On peut n’être embauché qu’un jour de temps en temps, ce qui ne suffit ni à payer son logement, ni à manger à sa faim. Parmi ceux qui cherchent du travail il y a beaucoup de très jeunes, même des enfants souvent seuls, sans parents. Alors, quand ils ne trouvent pas d’emploi, ils trainent, ils font des bêtises, du bruit, ils volent et beaucoup sont envoyés en prison où ils s’entassent dans des conditions terribles.

Jean les rencontre dans la rue ces jeunes et il va aussi les voir en prison. Un jour il demande au directeur de la prison de pouvoir les emmener passer une journée au bon air de la campagne et de les faire jouer. Il promet de les ramener le soir même, ce qu’il fait. Il s’occupe d’eux le plus possible.

A 26 ans il devient prêtre. On l’appelle maintenant Don Bosco, à la manière des italiens.

Un jour, Don Bosco se prépare à célébrer la messe quand il voit le sacristain taper sur un enfant et le chasser de l’église. 

« Pourquoi fais-tu cela dit-il au sacristain ? »

« C’est encore un de ces garnements qui vient voler dans l’église ! »

« Mais ces garnements sont mes amis. Va chercher celui-ci que tu viens de renvoyer. »

L’homme n’est pas très content mais le fait quand même et Don Bosco parle avec le garçon.

« Approche-toi, je suis ton ami. Comment t’appelles-tu ? »

« Barthélémy. »

« Que fais-tu à Turin ? Tu n’as plus de parents, alors de quoi vis-tu ? Tu ne sais ni lire ni écrire parce que tu n’es jamais allé à l’école, mais peut être sais-tu chanter et même siffler. »

Alors là, Barthélémy éclate de rire. Et quand Don Bosco lui  parle de la messe et du catéchisme, il ne sait pas trop bien ce que c’est. Et puis Barthélémy dit :

« Je suis maintenant trop grand pour me retrouver parmi tous ces petits enfants qui viennent ici. Ils vont se moquer de moi.

« Eh bien, dans ce cas reste à la messe et après je te ferai connaître mieux qui est Jésus. »

Et c’est ce qu’a fait Don Bosco. Et il a demandé à Barthélémy s’il voulait revenir une autre fois. Et depuis ce jour Barthélémy est revenu avec ses copains. Ils viennent de plus en plus nombreux. Ils sont là à la messe et après ils jouent avec Don Bosco.

Pour mieux les accueillir Don Bosco va trouver un terrain de jeu. Il va construire une chapelle, aménager une maison avec des chambres et des ateliers pour que les jeunes puissent apprendre différents métiers. Don Bosco a fait tellement de petits métiers différents qu’il peut les faire apprendre à ces jeunes qui l’entourent.

Les réalisations des salésiens

Mais Don Bosco ne suffit plus. Il appelle sa mère Maman Marguerite pour être comme la mère de tous ces enfants et il regroupe autour de lui un certain nombre de jeunes prêtres enthousiastes comme lui. Il fait venir ses amis qui l’ont toujours aidé dans les moments difficiles. Ils s’occupent de tous ces enfants des rues. Ils leur font découvrir qu’ils sont aimés eux aussi et pas rejetés par tout le monde. Dieu ne les abandonne pas mais les aime en premier. Ils prient ensemble et se mettent sous la protection de St François de Sales, un saint qui était très bon et parlait très bien de l’amour de Dieu. On les appellera plus tard, ces amis réunis, les salésiens.

D’abord, on se méfie d’eux. Les gens ne voient pas d’un très bon œil ces gamins bruyants et mal élevés qui s’installent près de chez eux. Ils ont peur et ils se plaignent. Mais petit à petit, on remarque l’évolution de tous ces jeunes et on prend conscience que l’avenir de ces misérables est très important.

Les salésiens, les frères de St François de Sales, vont être de plus en plus connus. Les  autorités et des gens riches leur donnent de l’argent pour réaliser leur projet. En plus d’école, de maisons pour les jeunes, ils vont construire une église dédiée à Marie.

Des femmes vont aussi créer une communauté de salésiennes pour s’occuper des jeunes filles de la rue. Don Bosco envoie des salésien et des sœurs en Amérique pour s’occuper des italiens émigrés et même des salésiens missionnaires chez les indiens de Patagonie.

Le temps passe. Don Bosco se fatigue beaucoup au service de tous ces jeunes. Il vieillit et il meurt le 31 janvier 1888. Son rêve de vient une réalité : les enfants féroces se transforment en agneaux quand ils sont aimés et qu’ils comprennent qu’il y a toujours une place pour eux près de Jésus, avec l’aide de Marie.

Maintenant il y a des salésiens dans le monde entier. Dans le village natal de Don Bosco, on a construit une grande église avec un Chemin de Lumière qui aide à méditer sur les 50 jours qui séparent la Résurrection à la Pentecôte. Il y a aussi un grand centre qui accueille les amis de Don Bosco et particulièrement les jeunes. Toi aussi tu peux y aller.

Don Bosco est béatifié en 1929 puis canonisé par Pie XI le 1er avril 1934, jour de clôture de l'année sainte. En 1958, Pie XII le proclame patron des apprentis.

Source : http://interparole-catholique-yvelines.cef.fr/BARTIMEE/BartimeeRecitDonBosco.htm

Vous trouverez de nombreuses images sur ICI

 

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31 juillet 2023 1 31 /07 /juillet /2023 21:20

Vincent de Saragosse est fêté le 22 janvier à ne pas confondre avec Vincent de Paul qui est fêté le 27 septembre.

Né au IIIè siècle, il est victime, avec l’Evêque Valère, des persécutions organisées par Dacien, le légendaire gouverneur romain de l’Espagne. En 404, Valère est exilé, mais Vincent subit des tortures affreuses. Il est déchiré avec des crochets de fer, placé sur un gril, etc. Sorti indemne de ces tourments, il est emprisonné, couché sur des tessons de poterie. Enfin, Vincent meurt. Son corps est exposé aux bêtes sauvages, mais un corbeau vient le protéger contre les assauts d’un loup. La dépouille est alors jetée à la mer, avant d’être rejetée par les flots sur le rivage. Pour finir, des chrétiens lui donnent une sépulture. Saint Vincent est souvent honoré comme le patron des vignerons ; comme aucun épisode de sa vie ni aucun de ses miracles n’a trait au vin ou à la vigne, on pense que ce patronage repose sur un jeu de mots fait à partir de la première syllabe de son nom : vin.

 

 

 

 

Voir la fabrication du vin en cliquant sur l'image ci-dessous.

 

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31 janvier 2023 2 31 /01 /janvier /2023 16:07

Tout le monde connaît saint Don Bosco et son admirable apostolat auprès des jeunes, qui lui vaut d'être appelé "père et maître des jeunes".  Il existe de nombreuses anecdotes sur la vie de ce grand saint, mais peu connaissent celle du chien qui lui a sauvé la vie à plusieurs reprises.

La première rencontre

Vers 1883, Don Bosco marchait sur une route dangereuse de Turin lorsqu'un grand chien aux oreilles pointues, au pelage abondant et à la queue relevée se mit à le suivre. Lorsque Don Bosco le vit, il s'approcha de lui et le caressa. À partir de ce moment, le chien apparut chaque fois que le saint se trouvait seul la nuit dans un endroit dangereux. Comme il avait le poil gris, Don Bosco l'appela "Grigio" (gris).

Un chien comme sauveur

On raconte que Don Bosco était détesté par les hérétiques vaudois, qui rejetaient le culte des saints, la prêtrise et les sacrements. Un jour, l'un des Vaudois a tenté de l'abattre, mais la tentative d'assassinat a échoué. Lorsque le coup de feu a été entendu, le Gris est apparu pour attaquer l'hérétique et le mettre en fuite.

Une autre fois, des bandits ont attaqué Don Bosco, ils l'ont saisi par l'épaule et ont mis sa tête dans un sac. Sorti de nulle part, le Gris a sauté sur l'un des bandits et l'a poussé à terre. Alors qu'il était allongé, le chien le saisit au cou avec ses dents. Don Bosco demanda alors au Gris de lâcher le bandit et de le laisser partir. L'animal obéit et disparut.

Une autre fois, un homme voulut attaquer Don Bosco avec un poteau de clôture, mais le saint lui donna un coup de poing pour se défendre. Surpris par cette réaction, le malfaiteur appela ses complices à l'aide. Le Gris arriva alors, bondit autour de lui et aboya.

- "S'il vous plaît, retenez votre chien - ne le laissez pas me mordre", a crié l'un des hommes.

- "Et que voulez-vous que je fasse", dit Don Bosco.

- "S'il vous plaît, pardonnez-nous, Monsieur le Curé, nous sommes de pauvres gens ; ils nous ont donné mille francs...".

- "Et pour cela, vous m'auriez tué" ?

- "Rappelez votre chien, s'il vous plaît !"

- "Auparavant, vous me promettez de me laisser désormais en paix".

- "Nous le jurons, par la Sainte Vierge".

- "Viens Gris. Très bien, tu m'as sauvé la vie" !

Source : https://de.catholicnewsagency.com/

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31 janvier 2023 2 31 /01 /janvier /2023 11:13

Le prénom Marcelle est dérivé de Marcella qui est le féminin de Marcellus, tiré du nom d'une famille romaine de l'Antiquité.

Prénoms apparentés : Marielle, Marcella, Marcellia, Marcela, Marcelline, Marie-Isabelle, Marcelyne, Marcellina. Elle est fêtée le 31 janvier.

La vie de sainte Marcelle de Rome nous est relatée par les lettres de saint Jérôme. Ainsi jusqu' à nos jours la vie de cette femme patricienne, née vers 330, nous est connue. Elle appartenait à l’illustre famille des Marcellus. Devenue veuve très jeune, elle décida de se consacrer à une vie de prière et refusa un mariage de son rang avec un consul. Elle avait lu la vie de saint Antoine, et le monachisme lui paraissait être sa vocation. Elle réunit donc autour d’elle des femmes de l’aristocratie patricienne de l’époque, afin de vivre une vie retirée consacrée à Dieu, dans son palais de l’Aventin, transformé en monastère.

Certains noms de ces femmes ont été conservés par saint Jérôme qui connut l’une d' entre elles : Principie. Elles s’appelaient Sophronie, Léa, Marcelline, etc... et Albine (la mère de sainte Marcelle).

En 373, l’évêque d’Alexandrie, Pierre, vint leur rendre visite et leur décrivit les règles ascétiques des Pères du Désert, en Égypte. Ce monachisme oriental n’avait pas de règles aussi précises que le monachisme occidental qui allait naître plus tard ; elles n’en furent pas moins enthousiastes, et vivaient dans une grande austérité.

À partir de 382, saint Jérôme devint leur directeur spirituel. Cultivées, ces femmes autour de Marcelle suivaient aussi un programme d’études particulièrement poussé, tout en menant une vie de prière, de pénitence et de louange.

On venait chez elle pour s’entretenir de la Sainte Écriture, et les vocations de femmes affluèrent. Des moines et des prêtres venaient aussi dans ce qui était un centre de rayonnement intellectuel et spirituel. La correspondance de sainte Marcelle avec saint Jérôme fait état de questions exégétiques, et même - en plus du grec et du latin qu’elle maîtrisait - de traductions de la Bible à partir de l’hébreu.

Même après son départ pour la Terre Sainte, saint Jérôme eut toujours une profonde amitié spirituelle pour sa dirigée, comme en témoignent ses lettres.

Sainte Marcelle était cependant prudente. Elle ne s’enfermait pas dans les violentes polémiques exégétiques de son époque. Elle ne donna pas tous ses biens à l’Église, afin de poursuivre une vie d’études avec ses compagnes et refusa de s’établir à Bethléem, préférant rester près des siens à Rome, capitale de l’Empire, et véritable centre intellectuel du monde civilisé. Elle voulait diffuser son exemple de vie communautaire (pauvreté commune, humilité et charité, chasteté et étude) parmi les jeunes filles et les veuves de l’aristocratie cultivée. En effet les classes cultivées furent les plus lentes à accepter le christianisme qui, à cause des préjugés de l’époque, était assimilé trop souvent aux désordres de la plèbe...ce qui freinait son expansion, ainsi que son renouveau intellectuel.

À la fin du IVème siècle, elle partit vivre dans un ermitage non loin de Rome. Elle revint dans la Ville Éternelle en 410, sous la menace des invasions des Goths. Elle subit alors de mauvais traitements, mais réussit à sauver sa disciple Principie des mains des barbares, en se réfugiant dans la basilique Saint-Paul.

Elle mourut peu de temps après. Cette femme d’une haute intelligence intellectuelle et d’une grande profondeur spirituelle reste un exemple pour les Chrétiennes d’aujourd’hui.

Source : http://ut-pupillam-oculi.over-blog.com/

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27 janvier 2023 5 27 /01 /janvier /2023 21:24

Thomas naît à Roccasecca près d’Aquin, dans la région de Latium (Italie), en 1225. Il est élevé par les bénédictins du mont Cassin. Mais après avoir étudié à Naples, il rejoint les dominicains en 1244, malgré l’opposition de sa famille. Thomas est ordonné prêtre en 1250. En 1266, il entame la rédaction de la Somme théologique, son œuvre principale. Formé de cinq volumes, cet ouvrage constitue une explication systématique de la foi. Thomas, qui synthétise les travaux des penseurs chrétiens qui le précèdent, considère que la contemplation prend toute sa mesure dans l’action. Cette pensée fait de Thomas un des principaux piliers sur lequel se fonde le catholicisme. Mais, en 1273, une vision divine empêche Thomas d’achever cet écrit : « Tout ce que j’ai écrit me semble un fétu, comparé à ce que j’ai vu et à ce qui m’a révélé ». Thomas d’Aquin meurt peu après, en mars 1274. Il est canonisé en 1323. Son corps est transféré à Toulouse. Il repose aujourd’hui dans l’église des Jacobins. Il est proclamé docteur de l’Eglise en 1567 par Pie VI, et nommé patron des universités et des écoles par Léon VIII en 1880. Il est fêté le 28 janvier.

 

Le Christ est la semence qui croît en nous !

C’est aujourd’hui la mémoire de saint Thomas d’Aquin, qui évoque ici la graine de moutarde de l’Évangile de ce jour. « La semence, c’est la parole de Dieu » (Lc 8, 11), et le Christ est le Verbe de Dieu. La propriété de la semence est qu’elle produit quelque chose de semblable à elle-même ; ainsi la semence du Verbe de Dieu produit elle quelque chose de semblable à elle, car elle fait des dieux. C’est pourquoi Jean [dit] : Il leur a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu (Jn 1, 12). Abraham est loué à cause de sa sainteté, et de même que le Christ est semence de Dieu selon l’Esprit, de même est-il descendant d’Abraham selon la chair, et c’est à Abraham que les promesses ont été adressées, ainsi qu’à sa descendance (Ga 3, 16). En ta postérité seront bénies toutes les nations (Gn 22, 18). Cette semence est donc bénie. De même que par la semence du Verbe de Dieu nous devenons fils de Dieu, de même par la semence d’Abraham nous sommes fils d’Abraham. Bénie soit la semence qui nous apporte la bénédiction ! De même, elle est semence vertueuse. Dans l’Évangile, elle est comparée à une graine de moutarde qui est la plus petite graine et produit un grand arbre dans les branches duquel les oiseaux du ciel se réfugient. Le Christ est une petite semence : il fut petit à la croix ; il a crû jusqu’à remplir le ciel et la terre. Il est monté aux cieux pour accomplir toute chose.

St Thomas d’Aquin

Thomas von Aquin, Kirchenlehrer, in der Nähe von Neapel geboren, gilt als einer der größten Gelehrten des Mittelalters. Gegen den Willen seiner Familie trat er in den Dominikanerorden ein (Die adelige Familie empfand es als Schande, dass ihr Sohn ausgerechnet einen Bettelorden ausgewählt hatte.). Aus dem wortkargen Burschen, den seine Mitschüler einen "stummen Ochsen" nannten, wurde ein gewaltiger Prediger, ein Hochschulprofessor in Paris und Neapel und der Verfasser bedeutender theologischer Schriften (u.a. "Summa Theologica"). Trotz seiner allgemein anerkannten außergewöhnlichen Intelligenz blieb der große Mann immer bescheiden und freundlich. + 7.3.1274. 

Source : http://namenstage.katholisch.de

 

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22 janvier 2023 7 22 /01 /janvier /2023 18:34

Il est fêté le 24 janvier, il est le patron des écrivains, des éditeurs et des journalistes.

Il naît dans le château familial de Thorens en Savoie le 21 août 1567. Il a une maman très jeune : elle s’est mariée à 14 ans ! Elle aime beaucoup s’occuper de son petit garçon et, comme elle est très pieuse, elle lui apprend à découvrir la bonté de Dieu. François est un enfant sage, mais il lui arrive tout de même de faire des bêtises. Un jour, il chipe dans la cuisine du château un petit pâté tout chaud, si chaud qu’il finit par se brûler. Il est obligé de tout avouer à sa maman. Elle l’emmène alors se confesser pour lui montrer que, en désobéissant, c’est surtout à Jésus qu’on fait de la peine.

François ne va pas à l’école, mais un maître, Monsieur Déage vient à la maison. Il travaille bien et lorsqu’il devient capable de lire, il va faire la lecture à une vieille amie de ses parents. Mais parce qu’il est doué, son père décide de l’envoyer au collège. Il se fait remarquer par son sérieux. Il se montre bon camarade avec tous. Les autres élèves le surnomment « le petit sain » ! Il quitte le collège à 15 ans et son père l’envoie étudier à Paris. Il fréquentera les cours de droit chez les Jésuites du Collège de Clermont. Il va étudier la Théologie parce que tout ce qui concerne Dieu le passionne. A 24 ans il est reçu Docteur en Droit en 1591. Il commence une carrière d’avocat à Chambéry, mais il sent bien que ce n’est pas vraiment sa voie. Il voudrait être prêtre. A 26 ans, le jeune homme est ordonné prêtre à Annecy, le 18 décembre 1593. Un des bonheurs de François, tout au long de sa vie, c’est d’accueillir les gens au confessionnal. Il se réjouit chaque fois qu’il peut leur parler de l’amour de Dieu qui leur pardonne leurs péchés et les inviter à aimer le Seigneur en retour. Sa réputation de bonté se répand très vite, et on commence à affluer vers lui pour se réconcilier avec Dieu. François est nommé Evêque de Genève en 1602. Toujours soucieux de consoler, d’encourager, d’instruire, de conseiller, François écrit énormément. Il compose des livres qui ne cesseront pas d’être lus jusqu’à nos jours. Les années passent, François ne se sent pas très bien et, très vite, son état empire. Le 28 décembre 1622, François meurt à Lyon. Il sera proclamé saint en 1665 et Docteur de l’Eglise en 1877.

 

 

Lecture de la lettre aux Hébreux 10, 1-10

Frères, la loi de Moïse ne présente que l’ébauche des biens à venir, et non pas l’expression même des réalités. Elle n’est donc jamais capable, par ses sacrifices qui sont toujours les mêmes, offerts indéfiniment chaque année, de mener à la perfection ceux qui viennent y prendre part. Si ce culte les avait purifiés une fois pour toutes, ils n’auraient plus aucun péché sur la conscience et, dans ce cas, n’aurait-on pas cessé d’offrir les sacrifices ? Mais ceux-ci, au contraire, comportent chaque année un rappel des péchés. Il est impossible, en effet, que du sang de taureaux et de boucs enlève les péchés. Aussi, en entrant dans le monde, le Christ dit : Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m’as formé un corps. Tu n’as pas agréé les holocaustes ni les sacrifices pour le péché ; alors, j’ai dit : Me voici, je suis venu, mon Dieu, pour faire ta volonté, ainsi qu’il est écrit de moi dans le Livre. Le Christ commence donc par dire : Tu n’as pas voulu ni agréé les sacrifices et les offrandes, les holocaustes et les sacrifices pour le péché, ceux que la Loi prescrit d’offrir. Puis il déclare : Me voici, je suis venu pour faire ta volonté. Ainsi, il supprime le premier état de choses pour établir le second. Et c’est grâce à cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande que Jésus Christ a faite de son corps, une fois pour toutes. — Parole du Seigneur.

Psaume 39

R/: Me voici, Seigneur, je viens faire ta volonté.

  • D’un grand espoir, j’espérais le Seigneur : il s’est penché vers moi. Dans ma bouche il a mis un chant nouveau, une louange à notre Dieu. R/
  • Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice, tu as ouvert mes oreilles ; tu ne demandais ni holocauste ni victime, alors j’ai dit : « Voici, je viens ». R/
  • J’annonce la justice dans la grande assemblée ; vois, je ne retiens pas mes lèvres, Seigneur, tu le sais. R/
  • Je n’ai pas enfoui ta justice au fond de mon cœur, je n’ai pas caché ta fidélité, ton salut ; j’ai dit ton amour et ta vérité à la grande assemblée. R/

Alléluia. Alléluia. Tu es béni, Père, Seigneur du ciel et de la terre, tu as révélé aux tout-petits les mystères du Royaume ! Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 3, 31-35

En ce temps-là, comme Jésus était dans une maison, arrivent sa mère et ses frères. Restant au-dehors, ils le font appeler. Une foule était assise autour de lui ; et on lui dit : « Voici que ta mère et tes frères sont là dehors : ils te cherchent ». Mais il leur répond : « Qui est ma mère ? Qui sont mes frères ? » Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère ». — Acclamons la Parole de Dieu.

 

L’enfant sorti du tombeau

 

Une femme, qui venait de perdre son mari, attendait un enfant. Elle vouait une grande confiance à saint François de Sales. Sentant sa mort prochaine, elle était glacée d’épouvante à la pensée que son bébé, la suivant dans la tombe, serait privé du sacrement de baptême. Elle adressa donc cette instante prière au ciel :

« Grand saint François de Sales, je vous recommande mon âme et je vous voue le fruit de mes entrailles ; je vous supplie que mon enfant reçoive le baptême, faites-moi, s’il vous plaît, cette grâce ! »

Le mal s’aggrava et la mort fit son œuvre. On enterra la malheureuse. Or, une nuit, une de ses voisines reçut la visite de son âme qui la supplia d’aller voir Monsieur le Curé pour lui demander de faire retirer son corps de terre et d’en sortir son enfant qui, n’étant pas mort, pourra être purifié par les eaux salvatrices.

La voisine fit aussitôt la démarche demandée auprès du prêtre qui la renvoya, pensant qu’elle racontait des fables.

Mais la vision se reproduisit quatre fois et, chaque fois, la pauvre femme allait inlassablement en rendre compte à son pasteur.

Enfin, ce dernier commença à penser qu’il ne s’agissait peut-être pas de rêveries. Il alla trouver son évêque, Monseigneur Charles Auguste de Sales pour lui demander conseil en cette affaire et se retrancher derrière son autorité. Le prélat lui fit cette réponse :

« Si Dieu veut manifester sa puissance par la vertu de notre saint, Il le peut. Allez voir et revenez me dire ce que vous aurez fait ».

Le curé va trouver la voisine qui, heureuse de se voir enfin prise au sérieux, ameute toute la paroisse. C’est donc en présence de nombreux témoins que l’on ouvrit le tombeau.

Le corps de la morte était déjà corrompu, à l’exception toutefois du ventre qui était entièrement conservé. On l’ouvre et l’incroyable est bien vrai : le petit enfant, frais et rose, est en pleine vie.

On amena le bébé au domicile de l’évêque qui fut très touché de ce prodige. On procéda ensuite au baptême, sur la tombe même de saint François de Sales, dont il reçut le prénom. Cet enfant mourut à l’âge de trois mois, mais cette fois, l’âme de sa mère reste en paix, sachant qu’elle allait le retrouver pour toujours.

Source : Le monde merveilleux des saints

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20 janvier 2023 5 20 /01 /janvier /2023 08:50

Le prénom Sébastien vient du grec sebastos qui signifie honoré, ou du mot hébreu qui signifie sept. Il est fêté le 20 janvier. Patron des archers, des athlètes, des militaires et des policiers. Il est invoqué à l’occasion des épidémies de peste et par les mourants.

Un chrétien devenu soldat l’empereur

D’après la tradition, Sébastien naît à Milan (ou en Gaule selon un document du V‘ siècle) et s’engage dans l’armée romaine vers 283. Il est nommé capitaine de la garde prétorienne, alors que l’empereur Dioclétien ignore que le militaire est un chrétien. Avant et après avoir pris ses fonctions, Sébastien aide ses coreligionnaires persécutés. Il convertit par ailleurs les gardiens chargés de surveiller les chrétiens emprisonnés, ainsi que le préfet de Rome qu’il a guéri de la goutte. Le préfet, avant de quitter ses fonctions, libère les prisonniers et les esclaves. Son fils se convertit, lui aussi, peu après.

Un double supplice

Vers 288, Dioclétien apprend que son homme de confiance professe la religion que combattent les autorités. L’empereur ordonne que le soldat soit livré aux archers pour que ceux-ci le percent de leurs flèches. La sentence est appliquée et Sébastien est supplicié. Mais ses blessures, qui ne sont pas mortelles, sont soignées par une femme nommée Irène. Une fois guéri, Sébastien se présente de nouveau devant l’empereur et lui reproche sa cruauté. L’empereur ordonne alors que le chrétien soit tué à coups de bâton et que sa dépouille soit jetée dans l’égout de la cité, la cloaca maxima. Selon la légende, le corps est recueilli par Lucine, une chrétienne, qui l’ensevelit au lieu-dit Ad Catacumbas, là ou s’élève aujourd’hui la basilique Saint-Sébastien de Rome.

Sébastien et les artistes

La représentation du martyre de Sébastien a inspiré de nombreux artistes. Dans un premier temps, Sébastien est souvent figuré sous l’apparence d’un homme d’âge mûr voire âgé, revêtu d’une armure et barbu. À partir du XV° siècle, les artistes ont souvent le désir de peindre ou de sculpter le corps d’un jeune homme, plus ou moins dévêtu, toujours doté d’une grande beauté plastique. La représentation du corps de Sébastien, criblé de flèches et attaché à une colonne, un arbre ou un pieu, les mains attachées derrière le dos, leur permet de vaincre les interdits ou les réticences que l’Église oppose longtemps à la figuration du corps humain dénudé. Sébastien a notamment inspiré Carrache, Holbein, Mantegna, le Pérugin, Raphaël, Le Sueur, Titien ou Van Dyck.

 

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15 janvier 2023 7 15 /01 /janvier /2023 20:41

Vaz-01.jpgNé à Benaulim, Goa en Inde, le 21 avril 1651 dans une pieuse famille catholique. Il était le troisième enfant de Christopher Vaz et de Mariade Miranda. Ordonné prêtre en 1676. De façon étrange son père écrivit dans son journal : « le 21 avril 1651 un garçon m’est né, qui a été baptisé sous le nom de Joseph, au 8ème jour. Un jour, il deviendra un grand homme. » Il était gentil et gracieux, pieux dès son enfance. Son père l’envoya à l’université des jésuites, en raison de ses succès scolaires. Il entra dans l’académie St Thomas, des Dominicains, pour devenir prêtre. Il fut ordonné en 1676. Il se fit "esclave de Marie" en 1677. Il fut envoyé à Kanara (aujourd’hui Mangalore), alors qu'il avait demandé d'aller à Ceylan. Il avait entendu un appel à aller à l’aide des catholiques persécutés, qui n’avaient plus aucun pasteur depuis 1658. Il y avait aussi des catholiques à Kanara, abandonnés par les prêtres portugais expulsés par les Hollandais. Il travailla trois ans et demi à Kanara, mais se tint prudemment à l’écart des disputes entre la Propagande et le Padroado.

Vaz-02.jpgRevenu à Goa, il joignit, le 25 septembre 1685, un groupe de prêtres indigènes voulant vivre en communauté, il en devint le supérieur et leur donne les règles des Oratoriens de St Philippe Néri. Cette congrégation sera connue comme La congrégation oratorienne et donnera des missionnaires au Sri Lanka pendant 150 ans. Il s'enfuit ensuite pour aller, déguisé en coolie à Mannar puis à Jaffna, Ceylan, à la fin d’avril 1687. Les Hollandais avaient expulsé tous les missionnaires portugais. Se promenant dans Jaffna avec un rosaire autour du cou, il fut vite reconnu par les catholiques qui avaient maintenu leur foi pendant 30 ans. Il commença son travail depuis Sillalai. Le gouverneur hollandais Van Rheede eu vent de son existence et essaya de l'arrêter, sans succès, la nuit de Noël. Mais les chrétiens furent harassés. Il parvient à Kandy en août 1691. Un calviniste français le fait arrêter et il est emprisonné sous prétexte qu’il est un espion portugais. De fait, les missionnaires portugais étaient très proches de l’administration coloniale, auparavant, tandis que Joseph Vaz était seul et libre de tous les pouvoirs. Mais le roi Wimaladharmasuriya reconnut vite son innocence et il reçut une certaine liberté. Il étudia le sinhala (cingalais). Une prière efficace pour la pluie devant un autel surmonté d’un crucifix, à la manière d’Elie, alors que les moines bouddhistes et des magiciens tamils n’avaient rien obtenu, en 1685, tournèrent le cœur de roi contre les bouddhistes, et il reçut l'autorisation de prêcher l'Evangile. Le roi déclara : « Je n’aurai plus personne dans mon royaume si le Père Vaz n’avait pas été là, et j’en aurais bien quelques autres comme lui ! »

Après sa libération, il se donnera à un apostolat intense, entre 1696 et 1710. Il fit de Kandy le centre de la mission. En 1697 deux missionnaires de Goa vinrent le rejoindre. Il avait été seul pendant 10 ans ! Allant dans toute l’île, il ressuscita l’Eglise et en fit une Eglise locale de toutes les manières. Outre l’épisode de la pluie, on raconte de nombreux miracles de lui. Il traversait les rivières interdites au nez et à la barbe des soldats supposés l’en empêcher. Une autre nuit, les soldats envahirent la maison où il disait la messe, et il passa au milieu d’eux sans qu’ils le voient ! Il fut un modèle missionnaire pour deux raisons : la sainteté de sa vie et son approche correcte de l’évangélisation. « Sur la prière du serviteur de Dieu, écrivit le père Francesco Vaz, supérieur des Oratoriens de Goa, en 1723, on peut dire qu’elle était continuelle, car toute la journée, sans aucun moment de repos il était soit avec Dieu soit avec ses voisins pour le bien de leurs âmes. Sa charité envers ses proches et envers Dieu était merveilleuse. Elle lui fit quitter son pays, sa famille et ses amis… Il s’oublia complètement lui-même et avait souvent à être rappelé pour les repas. » Il avait une tendre dévotion pour la Vierge Marie. Il s’adapta à la culture des Tamils et des Cingalais.

A la différence des missionnaires portugais, il était asiatique et il put facilement s’adapter aux coutumes locales. Il parlait et écrivait les deux langues. Il avait l’apparence locale et vivait la vie simple des gens. Il leur était très proche. Il put produire des hymnes, des livres et des prières. Ses œuvres firent que le christianisme apparut aux gens comme quelque chose de familier. Il forma des chefs laïcs de communautés qui étaient fort respectés et qui allaient où il ne pouvait aller lui-même, en avance sur Vatican II.

Il mourut le 16 janvier 1711. Ses derniers mots furent : « personne ne peut faire au moment de sa mort ce qu’il n’a pas fait pendant sa vie. » Il est triste qu’à cause de la destruction de toutes les églises en 1745 et que tous les missionnaires soient de nouveau expulsés du royaume de Kandy, sous le roi Keerthie Sri Rajasinghe, l’endroit de sa tombe demeure inconnu. Béatifié par Jean-Paul II le 21 janvier 1995 à Colombo Sri Lanka. Il est fêté le 16 janvier.

Mgr Emmanuel Lafont

Source : http://diocese.cayenne.free.fr/

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15 janvier 2023 7 15 /01 /janvier /2023 18:34

Quand Lérins s’allume au soleil de la charité

Les ronces la recouvrent, les serpents venimeux s’en donnent à cœur joie, les gens du pays en parlent avec épouvante, et il n’y a même pas d’eau potable ! Pourtant, quand Honorat, campé devant sa grotte en haut des monts de l’Estérel, accroche du regard, une fois de plus, la plus petite des îles qui émerge des flots, l’évidence le frappe en un trait de lumière : la solitude en Dieu qu’il désire tant est là, au milieu des vagues, sur ces rivages vibrants de soleil.

Nous sommes en l’an 400 et Honorat a pour seul compagnon un saint vieillard, Capraise. Moins de trente ans plus tard, l’île de Lérins, peuplés de moines, gorgée d’eau douce, débarrassée de ses aspics et fleurant bon les herbes de Provence est une halte tellement prisée des navigateurs que si d’aventure un vent impétueux leur fait manquer l’escale, ils s’en affligent comme de la pire des tempêtes, parce qu’ils sont surs qu’au monastère, Honorat les attend, même s’il ne les a encore jamais vus. Que s’est-il donc passé ?

Pour le savoir, il faut écouter la voix d’Hilaire, le plus proche ami d’Honorat, qui vient de lui succéder comme évêque d’Arles. Avec une émotion contenue, en ce premier anniversaire de la mort d’Honorat, Hilaire retrace la vie de son prédécesseur, et dans son discours la délicatesse et la pudeur le disputent à l’enthousiasme : il l’a tant aimé, tant admiré ! Il n’est pas le seul. La disparition d’Honorat, en 430, a bouleversé la vieille cité où réside le préfet du prétoire des Gaules. Non qu’Honorat en ait été longtemps l’évêque : deux ans à peine ! Mais en Arles, on sait bien pourquoi on est allé chercher le célèbre moine sur son île : il avait tant d’amour à donner, il fallait bien que la ville en profite aussi un peu !

Hilaire parle. Et de son récit surgit un jeune homme, issu d’une riche famille des Gaules, converti à vingt ans, qui vend tous ses biens, les donne aux pauvres, part sur les côtes de Méditerranée avec le vieillard Capraise et son frère Venance, hélas vite disparu, se fait ermite dans les montagnes de Provence et trouve enfin son bonheur en établissant à Lérins un monastère où l’ascétisme, nourri aux sources de la Grèce, se met à fondre peu à peu au soleil de la charité.

La voix d’Hilaire d’Arles s’enroue. Avec une infinie délicatesse, il évoque l’intimité d’Honorat avec Dieu, son désir d’un martyre qui ne lui faut jamais demander, mais qui hanta ses songes et donna à sa vie spirituelle une profondeur pareille. Et surtout Hilaire explique pourquoi et comment Lérins fut vraiment, avec le Christ et pour lui, le « camp de Dieu » qu’Honorat est un pêcheur d’hommes. Quand il établit la règle du monastère de Lérins, il suit simplement les coutumes ascétiques de ses devanciers. Mais quand il s’adresse à ses moines, il est pour eux l’image même de la tendresse paternelle, débordant de compréhension, de compassion, « employant tous ses soins à cultiver les âmes de tous comme s’il s’agissait de son propre cœur ». L’époque est rude, et parmi ceux qui affluent à Lérins les Barbares sont légion. Mais, s’émerveille Hilaire, grâce au ministère d’Honorat, « des fauves sont changés en hommes ! » Car pour les moines comme pour les étrangers de passage, Honorat vit « les bras tendus et les mains ouvertes, conviant tous les hommes à se jeter dans ses bras, autant dire dans l’amour du Christ ». D’une intuition venue de Dieu, il connaît chacun au plus intime de lui-même et fait siennes, de tout cœur, les peines et les joies de tous ceux qui l’approchent.

Dans l’histoire des lieux de solitude et de prière, Lérins brille d’une lumière très douce. Sans doute « le sourire innombrable des vagues marines », la transparence du ciel méditerranéen et la poésie propre aux îles y sont-ils pour quelque chose. Mais rien de tout cela n’aurait de sens si Lérins n’avait pas été, d’abord, l’île de miséricorde. L’abbaye ne fut pas seulement une des premières fondations monastique en Gaule, abritant une célèbre école de théologie et de philosophie. Au Ve et VIe siècles sa réputation de sainteté et de science est si remarquable qu’on vient de partout lui demander des évêques. Lérins devient très vite « une pépinière de saints et de savants, issus de toutes les nations » : saint Loup de Troyes, saint Eucher de Lyon, saint Véran de Vence, saint Césaire d’Arles et bien d’autres encore témoigneront de la grande fécondité de l’abbaye.

L’histoire de Lérins est toute baignée d’amitié chrétienne. Non seulement parce que la fondation du monastère et le profil de son premier abbé nous sont connus par le récit, noble et beau, d’un ami d’exception, mais aussi parce qu’en ce début du Ve siècle, quand l’Empire romain s’épuise à lutter contre les invasions barbares, quand l’Église affronte les erreurs de l’arianisme ou le donatisme… l’île de Lérins apparaît comme un havre de paix où l’on peut dire des chrétiens : « Voyez comme ils s’aiment ».

Saint Honorat est fêté le 16 janvier

Source : Le Livre des Merveille

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15 janvier 2023 7 15 /01 /janvier /2023 14:38

Maur est né à Rome vers 512 dans une famille sénatoriale. Encore jeune il suivit Saint Benoît de Nursie dans la solitude, devenant son disciple avec Placide, également issu d'une famille noble. Maur s'est mis au service du saint et son obéissance était complète. Les actes prodigieux de Maur sont racontés : un jour, Placide est allé chercher de l'eau, mais est tombé dans le lac. Saint Benoît a ordonné à Maur de courir à son secours. Le jeune homme s'est précipité pour sauver son ami, poussant par-dessus le rivage, sur l'eau et a sauvé le malheureux en le tirant par les cheveux. Le maître a vu Maur marcher sur l'eau et a attribué le miracle à l'obéissance de Maur. Avec Saint Benoît, il déménage à Montecassino dont il a été élu Prieur. C’est là qu’un jour, un enfant muet a été amené pour être béni par saint Benoît, qui était absent. Maur s'est présenté alors qu'il revenait des champs avec sa houe (binette). Il a béni le petit, qui a guéri. En France, la fondation d'une institution bénédictine s'imposait et la tâche a été confiée à Maur, qui avec la Règle est parti et a fait son œuvre : sur les bords de la Loire, il fonde le premier monastère bénédictin en France. Vers l'âge de 70 ans, il renonça au pasteur d'Abate et commença à se préparer saintement pour la rencontre avec le Seigneur. Il meurt d'une pleurésie en 584 et sa dépouille est conservée par les moines de l'abbaye. Dans l'église de Corpeau sont déposées des reliques de Saint Maur et un autel lui est dédié.

Patron des chaudronniers. Il est fêté le 15 janvier.

Source : https://www.frateindovino.eu/

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14 janvier 2023 6 14 /01 /janvier /2023 17:45

 

Le prénom Rémi signifie guérisseur. Il est fêté le 15 janvier, il est le patron de la ville de Reims.

Prénoms apparentés : Mieg (alsacien), Remigio (italien), Remigius (allemand et anglais), Remy.

Une venue au monde inespérée

Le comte de Laon, Emilius, et son épouse Célinie parviennent à un âge avancé sans avoir eu de descendance. Un jour, enfin, un ermite aveugle demeurant dans leur voisinage leur annonce la naissance prochaine d’un enfant. Il précise que la future mère devra, quand elle allaitera, lui laver les yeux avec son lait afin qu’il puisse recouvrer la vue. La prophétie et le miracle annoncés se réalisent : Rémi vient au monde vers 437, et le lait de Célinie guérit les yeux de l’ermite. Le jeune garçon bénéficie d’une bonne éducation et fait preuve, dès son plus jeune âge, de vertu et de ferveur religieuse.

Archevêque de Reims

Selon la tradition, Rémi devient à vingt-deux ans archevêque de la ville de Reims, un des ultimes vestiges du monde gallo-romain alors à l’agonie. À proximité de la cité, existe alors le royaume franc gouverné par Clovis, un païen marié à une chrétienne, Clotilde. Lorsque les Francs s’emparent de Reims, Rémi prête allégeance au nouvel homme fort de la Gaule, et lui fait connaître les conditions qui, selon lui, sont la marque d’un bon gouvernement.

Le vœu de Clovis

Dans un premier temps, Clovis n’entend pas se convertir à la religion de son épouse. Mais, lors de la bataille de Tolbiac, ses armées se trouvent mises en difficulté face aux troupes des Alamans. Le chef des Francs forme alors un vœu. Il s’adresse au dieu que vénère son épouse : « Dieu que Clotilde adore, si tu me donnes la victoire, je me ferai baptiser ». Aussitôt, selon la tradition, le sort des armes tourne en faveur des Francs.

Le baptême du roi des Francs

À une date mal connue (peut-être le jour de Noël 496, 498 ou 499, voire 506), Rémi baptise, dans la cathédrale de Reims (ou en un autre lieu), Clovis et plusieurs milliers de ses guerriers. Selon la tradition rapportée par l’historien saint Grégoire de Tours, la foule est telle aux abords de l’édifice que le religieux portant le saint chrême ne peut gagner le baptistère. À la prière de Rémi, la colombe du Saint-Esprit apparaît alors dans le ciel, « plus blanche que neige », et portant dans son bec une ampoule contenant un chrême à l’odeur d’une « suavité inexprimable ». Avec ce baume, l’évêque trace une croix sur le front de Clovis.

Le sacre des rois de France

Du baptême de Clovis date la tradition selon laquelle la plupart des rois appartenant aux dynasties mérovingienne, carolingienne et capétienne sont sacrés à Reims (Charlemagne est sacré à Noyon, Henri IV à Chartres, etc.). Jusqu’au dernier à roi de France, le capétien Charles X, en 1825, tous les monarques reçoivent en effet l’onction qui leur est donnée par l’archevêque de Reims, avec une huile tirée de la Sainte Ampoule conservée dans le trésor de la cathédrale, et réputée ne jamais s’épuiser. Le culte rendu à Rémi est ainsi, sous l’Ancien Régime, très lié à la royauté qui déploie tous ses fastes lors de la cérémonie par laquelle le pouvoir monarchique se trouve doté d’un fondement religieux.

L’organisateur de l ’Eglise

Rémi s’emploie à doter la jeune église chrétienne d’une organisation notamment implantée à Laon et Arras. Dans sa ville de Reims, il crée une structure chargée de secourir les pauvres et, non loin de la cathédrale, fonde un hôpital destiné à accueillir les plus déshérités. Selon la légende, un jour, Rémi arrête d’un geste de la main un incendie qui menace de détruire sa ville. Une autre fois, en visite chez Celse, une parente, il se rend compte que le vin est sur le point de manquer ; il bénit alors le tonneau vide : le vin jaillit et envahit la cave de la maison. Rémi meurt à un âge avancé, vers l’an 530. Il fait l’objet d’un culte qui est attesté dès la fin du VI siècle. Outre des statues ornant les cathédrales de Chartres et de Reims, Rémi est également représente sur une suite de dix tapisseries, tissées au XVI siècle, qui ornent l’abbaye Saint-Rémi, à Reims.

https://hugolescargot.journaldesfemmes.fr/

 

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14 janvier 2023 6 14 /01 /janvier /2023 17:34

La Vierge Nina de Cappadoce, était parente du grand martyr Georges, elle était la fille unique d'un couple très honorable et respecté. Son père était un officier de l'armée romaine du nom de Zabulon et sa mère, Sosana était sœur du patriarche de Jérusalem Juvénal.

Quand Nina atteignit l'âge de douze ans, ses parents vendirent tous leurs biens et allèrent à Jérusalem. Peu après, son père fut tonsuré moine. Il fit ses adieux à sa famille et partit au combat spirituel dans le désert du Jourdain.

Après que sa mère soit séparée de son époux, le patriarche de Jérusalem ordonna Sosana diaconesse. Elle laissa sa fille Nina entre les mains d'une vieille femme Sara Niaphor qui l'éleva dans la foi chrétienne et lui raconta des épisodes de la vie du Christ et de Ses souffrances sur terre. Ce fut par Sara que Nina sut comment la Tunique du Christ était arrivée en Géorgie, terre païenne.

Bientôt Nina commença à prier avec ferveur la Mère de Dieu, lui demandant Sa bénédiction pour voyager en Géorgie et être digne de vénérer la sainte Tunique qu'elle avait tissée pour Son Fils bien aimé. La Très Sainte Vierge entendit ses prières et apparut en songe à Nina, lui disant : « Va dans ce pays qui me fut donné en apanage et prêche l'Évangile de notre Seigneur Jésus-Christ. Il enverra sur toi Sa grâce et je serai ta protectrice ».

Mais la bienheureuse Nina fut écrasée à la pensée d'une aussi grande responsabilité et répondit : « Comment moi, frêle femme, pourrais-je accomplir une si lourde tâche, et comment puis-je être assurée que cette vision est réelle ? » En réponse, la Mère de Dieu lui présenta une croix faite de sarments de vigne et dit : « Reçois cette croix comme un bouclier contre les ennemis visibles et invisibles !»

Quand elle se réveilla, Nina tenait cette croix dans ses mains. Elle l'arrosa de ses larmes de joie et la lia avec ses propres cheveux.

Nina raconta cette vision à son oncle le patriarche Juvénal et lui révéla son désir de prêcher l'Évangile en Géorgie. Juvénal l'amena près des portes royales, lui imposa les mains et pria ainsi : « O Seigneur, Dieu d'Éternité, je Te supplie pour ma nièce orpheline, accorde que selon Ta volonté, elle puisse aller prêcher et proclamer Ta sainte résurrection. O Christ Dieu, sois son guide, son refuge et son père spirituel. Et ainsi que Tu illuminas les apôtres et tous ceux qui craignaient Ton Nom, illumine la aussi avec Ta sagesse pour qu'elle proclame Ta Bonne Nouvelle ».

Quand Nina arriva à Rome, elle rencontra la Princesse Rhipsimia et sa nourrice Gaiana et les baptisa. En ces temps, Dioclétien était empereur de Rome et en gouverneur infâme, il persécutait les chrétiens. Dioclétien (286-344) tomba amoureux de Rhipsimia et résolut de l'épouser, mais sainte Nina, Gaiana et cinquante autres vierges s'échappèrent en Arménie. Dioclétien furieux, ordonna à ses soldats de les poursuivre et envoya un message à Tiridates, le roi arménien (246-344) pour l'avertir.

Le roi Tiridates localisa les femmes et suivant l'exemple de Dioclétien, fut charmé par la beauté de Rhipsimia et résolut lui aussi de l'épouser. Mais Rhipsimia ne consentit point à l'épouser et dans sa rage, le roi la fit torturer à mort avec Gaiana et les cinquante autres vierges.

Sainte Nina, cependant était préparée pour une autre tâche plus grande, et elle parvint à échapper à la persécution du roi Tiridates en se cachant dans un buisson de roses.

Quand elle arriva enfin en Géorgie, sainte Nina fut saluée par un groupe de Pèlerins de Mtskheta près du lac Paravani et elle reçut une bénédiction de Dieu pour prêcher aux païens de cette région.

Avec l'aide de ces nouvelles connaissances, sainte Nina atteignit bientôt la ville d'Urbnisi. Elle y demeura un mois, puis alla à Mtskheta avec un groupe de géorgiens qui faisaient un pèlerinage pour vénérer l'idole païenne Armazi. Là, elle vit avec grande tristesse les géorgiens tremblants devant les idoles. Elle fut très peinée et pria ainsi le Seigneur : " O Seigneur, envoie Ta miséricorde sur cette nation...que toutes les nations Te glorifient, Toi seul, le Dieu Unique et Véritable, par Ton Fils Jésus-Christ."

Soudain, un vent violent commença à souffler et de la grêle tomba du ciel, brisant les statues païennes. Les adorateurs d'idoles terrifiés, s'enfuirent, s'éparpillant dans toute la cité.

Sainte Nina fit son logis sous un buisson de ronces dans le jardin du roi, avec la famille du jardinier royal. Le jardinier et sa femme étaient sans enfants, mais par les prières de sainte Nina, Dieu leur accorda un enfant. Le couple se réjouit grandement, déclarant que le Christ était le Vrai Dieu, et ils devinrent disciples de sainte Nina. Où qu'elle aille, ceux qui l'entendaient prêcher se convertissaient en grand nombre à la foi chrétienne. Sainte Nina guérit même la reine Nana qui était atteinte d'une maladie mortelle, après qu'elle eût déclara que le Christ était le Vrai Dieu.

Le roi païen Mirian, n'était pas heureux de la grande impression que produisait la prédication de sainte Nina sur la nation géorgienne. Un jour, alors qu'il chassait, il résolut de tuer tous ceux qui suivaient le Christ. Selon son plan misérable, même son épouse la reine Nana devrait faire face à la mort, si elle ne renonçait pas à la foi chrétienne.

Mais pendant la chasse, le ciel s'assombrit soudain. Resté tout seul, le roi Mirian fut très effrayé et pria en vain les dieux païens de venir à son secours. Comme ses prières restèrent sans réponse, il perdit finalement espoir et se tourna vers le Christ disant : " Dieu de Nina, illumine cette nuit pour moi, guide mes pas et je proclamerai Ton Saint Nom. J'érigerai une croix et je la vénèrerai et je construirai pour Toi un temple. Je jure d'être obéissant à Nina et à la foi du peuple romain !»

Soudain la nuit fut transfigurée, le soleil brilla radieusement et le roi Mirian remercia grandement le Créateur. Quand il revint à la cité, il informa immédiatement sainte Nina de sa décision.

Ainsi, par les labeurs incessants de sainte Nina Égale-aux-Apôtres, la Géorgie fut établie comme une nation solidement enracinée dans la foi chrétienne.

Sainte Nina reposa dans le village de Bodbe en Géorgie orientale, et, selon sa volonté, elle fut enterrée là où elle poussa son dernier soupir. Le roi Mirian érigea plus tard une église en l'honneur de saint Georges au-dessus de sa tombe.

Comme un bon pasteur, tu as baptisé la brebis perdue et conduit le peuple géorgien vers le Dieu Vrai et unique, ô sainte Nina intercède auprès du Christ notre Dieu pour tes enfants. Elle est fêtée le 14 janvier.

Version française de Claude Lopez-Ginisty d'après Archpriest Zakaria Machitadze 

Lives of the Georgian Saints - Saint Herman of Alaska Brotherhood

Platina, California, USA/2006

Source : https://orthodoxologie.blogspot.com/

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14 janvier 2023 6 14 /01 /janvier /2023 14:56

Anne est née le 25 avril 1911 au château de La Cour à Annecy-le-Vieux, dans le foyer très chrétien de Jacques et Antoinette de Guigné. Par sa mère, née Charette de la Contrie (1886-1978), son ascendance remonte jusqu'à saint Louis, roi de France. Par son père, elle se rattache à une vieille famille implantée en Picardie depuis la Renaissance. C'est une riche nature, dotée de belles qualités de cœur et de droiture. Elle est éveillée et vive, nous dit sa mère. C'est une enfant aimable, qui a du caractère, mais aussi, en contrepoint, des défauts non moins marqués et qui inquiètent son entourage : Anne est coléreuse, très volontaire, dominatrice, portée à la désobéissance et à l'orgueil.

Une anecdote montre une fierté et un aplomb quelque peu insolents chez une petite fille de 4 ans ! Mélanie, cuisinière au château de La Cour, se reposait quelques instants sur une borne devant la propriété. Anne, abandonnant ses jeux, s'approche d'elle et lui dit : « Ce n'est pas la place de Mélanie, ici ! » Comme celle-ci lui répond : « Et où donc est ma place ? » L’enfant rétorque : « À la cuisine ! ».

Une autre fois, à l'occasion d'un Noël familial, Anne convoite et dispute à sa cousine une petite table que celle-ci a reçue en étrenne. Il faut intervenir et le père de Madame de Guigné a cette réflexion : « Je plains sa mère quand elle aura vingt ans ! »

C'est un événement tragique survenant dans la vie familiale qui va provoquer une véritable conversion de la petite Anne.

En 1915, un an après le début de la guerre, alors que les combats s’enlisent dans les tranchées, toutes les familles de France savent qu’une visite d’un officier d’état civil ou d’un membre du clergé dans un foyer signifie l’annonce d’une mort au champ d’honneur. Aussi lorsque le 29 juillet 1915, Madame de Guigné voit le curé d’Annecy-le-Vieux, Monsieur l’abbé Métral, venir frapper à la porte de sa demeure, elle comprend que son mari, déjà blessé à trois reprises, ne reviendra plus.

« Anne, si tu veux me consoler, il faut être bonne » dit sa mère à sa fille âgée tout juste de quatre ans et aînée de ses quatre enfants. À partir de cet instant, l’enfant jusqu’alors volontiers désobéissante, orgueilleuse et jalouse, va mener, avec acharnement et continuité, un combat de tous les instants pour devenir bonne, combat de sa transformation intérieure qu’elle gagnera grâce à sa volonté certes, mais surtout – et c’est elle qui nous le dit – par la prière et les sacrifices qu’elle s’impose.

On la voit devenir rouge et serrer ses petits poings pour maîtriser son caractère devant les contrariétés qu’elle rencontre ; puis, petit à petit, les crises s’espacent et son entourage à bientôt l’impression que tout lui est agréable. Son amour pour sa mère qu’elle veut consoler va ainsi devenir son chemin vers son Dieu.

Ce chemin est balisé par les nombreuses réflexions d’Anne qui nous montrent l’intensité de sa vie spirituelle, et par la multitude de témoignages de son entourage rapportant les efforts continuels qu’elle faisait pour progresser dans sa conversion. Pour Anne de Guigné, le phare qui éclaire son chemin de conversion est sa première communion à laquelle elle aspire de tout son être et de toute son âme et qu’elle prépare avec joie.

Le moment venu, son jeune âge nécessitant une dispense, l’évêque lui imposera un examen qu’elle franchira avec une facilité déconcertante. « Je souhaite que nous soyons toujours au niveau d’instruction religieuse de cette enfant-là » dira l’examinateur.

La suite de sa courte vie traduit la paix d’un grand bonheur intime, alimenté par l’amour de son Dieu, qui s’applique, au fur et à mesure qu’elle grandit, à un cercle de personnes de plus en plus vaste : ses parents, sa famille, son entourage, les malades, les pauvres, les incroyants.

Elle vit, elle prie, elle souffre pour les autres. Atteinte très tôt de rhumatismes, elle sait ce qu’est la souffrance et y répond par une offrande : « Jésus, je vous l’offre » ou encore : « Oh ! non, je ne souffre pas ; j’apprends à souffrir ». Mais en décembre 1921, elle est frappée d’une maladie cérébrale – sans doute une méningite – qui la force à s’aliter. Elle répète sans cesse : « Mon Dieu, je veux tout ce que vous voulez » et ajoute systématiquement aux prières qui sont faites pour son rétablissement : « et guérissez aussi les autres malades ».

Anne de Guigné meurt à l’aube du 14 janvier 1922 après ce dernier échange avec la religieuse qui la veille : « Ma sœur, puis-je aller avec les anges ? – Oui, ma belle petite fille – Merci, ma sœur, ô merci ! »

Cette petite fille est une “sainte”, tel est alors le verdict général. Les témoignages affluent, des articles paraissent et l’évêque d’Annecy ouvre en 1932 le procès de béatification. Mais l’Église n’avait encore jamais eu à juger de la sainteté d’une enfant qui ne fut pas martyre. Les études menées à Rome sur la possibilité de l’héroïcité des vertus de l’enfance furent conclues positivement en 1981 et le 3 mars 1990, le décret reconnaissant l’héroïcité des vertus d’Anne de Guigné et la proclamant “vénérable” était signé par le Pape Jean-Paul II.

Elle est fêtée le 14 janvier.

Source : https://www.annedeguigne.fr/fr/ - Site officiel.

 

 

 

 

 

 

 

 

Je vous conseille le très bon livre : Le secret de l'enfant rebelle aux Editions du Triomphe.

 

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12 janvier 2023 4 12 /01 /janvier /2023 21:56

La racine du prénom Hilaire, écrit aussi Hillaire, est arabe et latin. Il vient de « hilarare », et signifie « joyeux ».

Inaugurée en 1049, la collégiale Saint Hilaire le Grand a été construite sur le tombeau du saint, né vers 310 et mort en 367. Originaire de la région et issu d’une famille noble et païenne, ce brillant érudit, marié et père d’une fillette, décida assez tard de consacrer sa vie à Dieu, après avoir découvert les textes sacrés et demandé le baptême. Doté d’une remarquable culture théologique, élu premier évêque de Poitiers, Hilaire, qui fut aussi le conseiller spirituel de saint Martin, partit un temps en Orient combattre les hérésies. Orateur-né (son contemporain saint Jérôme fit d’ailleurs son éloge en ces termes : Il est le Rhône de l’éloquence latine) chassé par l’Empereur Constance, il allait démontrer de réelles dispositions d’écrivain, rédigeant pendant son exil douze volumes d’un traité sur la Trinité, appelant à la réconciliation des chrétiens divisés. Cette œuvre considérable lui vaudra d’être proclamé docteur de l’Église en 1851. Invoqué contre la grippe et les serpents (qu’il chassait de sa seule autorité) Hilaire, à qui Aimery Picaud, dans son Guide du Pèlerin de Saint Jacques de Compostelle, attribue la résurrection d’un enfant mort-né, revint dans sa ville y mourir et fut enterré à côté de sa femme et de sa fille. Très vite, les jacquets de la via Turonensis (la via Turonensis ou voie de Tours est le nom latin d'un des quatre chemins de France du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, le plus au nord). prirent l’habitude de venir l’honorer sur son tombeau en sa basilique. L’ancienne collégiale Saint Hilaire, dont le chœur surélevé du XIè siècle est un modèle unique d’art romain poitevin, est devenue église paroissiale après avoir servi d’entrepôt à la Révolution. Comme au Moyen Âge, le pèlerinage à Saint Hilaire se déroule toujours le dimanche qui suit le 13 janvier, jour de sa fête.

Source : Le grand livre des Guérisseurs, Saints et Lieux Sacrés.

Je t'en prie, conserve intacte la ferveur de ma foi et jusqu'à mon dernier souffle donne-moi de conformer ma voix à ma conviction profonde. Oui, que je garde toujours ce que j'ai affirmé dans le symbole proclamé lors de ma nouvelle naissance, lorsque j'ai été baptisé dans le Père, le Fils et l'Esprit Saint ! Saint Hilaire

Pour en savoir plus, reportez-vous sur l'Audience Générale du 10/10/2007 du Pape émérite Benoît XVI.

 

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12 janvier 2023 4 12 /01 /janvier /2023 09:10
Huile sur toile, 4,86m x 2,40m, de sainte Marguerite Bourgeois par Pierre Lussier en 2013 Chapelle de l'Immaculée Conception, Basilique Sainte-Anne-de-Beaupré

Marguerite Bourgeoys est née à Troyes, en France, le 17 avril 1620. Elle est une jeune fille comme les autres, qui soigne son apparence et fréquente les divertissements, jusqu’au jour où, âgée de 20 ans, elle se sent touchée par Marie, au cours d’une procession le jour de la fête du Rosaire. Elle décide de se consacrer à Dieu. Elle entre dans la communauté externe des enseignantes cloîtrées de la congrégation de Notre-Dame de Troyes. Elle pouvait ainsi enseigner aux enfants pauvres des faubourgs de la ville. Elle y œuvra durant 13 ans, jusqu’à sa rencontre avec M. de Maisonneuve, gouverneur de Montréal en Nouvelle-France.

M. de Maisonneuve invite Marguerite à l’accompagner au Canada pour enseigner dans la nouvelle ville érigée sous le vocable de Ville-Marie. Arrivée en 1653, à l’âge de 33 ans, elle commence la construction de la chapelle de Notre-Dame de Bonsecours, inspirée par la Vierge Marie qui lui avait dit : « Va, je ne t’abandonnerai pas ».

L’éducation chrétienne des enfants débute seulement quatre ans plus tard. Entre-temps, elle se consacre à des œuvres sociales auprès des jeunes ménages et des Filles du Roy venues au Canada pour épouser des colons. Elle visite les malades, voit à l’ensevelissement des morts, console les affligés, et enseigne le catéchisme aux colons. On l’appelle la « Mère de la colonie ».

Lors d’un voyage en France, Marguerite ramène avec elle des institutrices et trois compagnes de sa communauté. Elle ouvre des petites écoles un peu partout sur les côtes de la Nouvelle-France. En 1658, avec ses compagnes, elle fonde la Congrégation de Notre-Dame de Montréal. La congrégation religieuse sera approuvée par l’Église en 1698. Marguerite Bourgeoys prononcera ses vœux à l’âge de 78 ans. Elle mourra à 80 ans, le 12 janvier 1700.

Marguerite Bourgeoys a été déclarée vénérable en 1878, puis béatifiée par Pie XII, le 12 novembre 1950, et finalement canonisée par Jean-Paul II, le 31 octobre 1982. La fête liturgique de sainte Marguerite Bourgeoys est fixée au 12 janvier.

Le charisme de la visitation

Marguerite Bourgeoys a été attirée par la vie de Marie, la mère de Jésus, particulièrement par deux événements qui sont rapportés dans les évangiles. Tout d’abord, la visite de Marie à sa cousine Élisabeth enceinte, puis, sa présence au milieu des apôtres au moment de la Pentecôte. Visiter, aller à la rencontre, être à l’écoute, accueillir les autres, tel est le charisme qu’a légué Marguerite Bourgeoys aux religieuses de la Congrégation de Notre-Dame. Marie est devenue un modèle d’engagement marqué par la visitation, la compassion et la solidarité avec les personnes appauvries, exclues ou opprimées.

Fête patronale de la Visitation

La congrégation de Notre-Dame a été la première communauté religieuse féminine implantée dans Ville-Marie, devenu en 1836 le diocèse de Montréal. C’est pourquoi la fête patronale du diocèse de Montréal est la Visitation, célébrée le 31 mai. Dans le projet diocésain d’éducation à la foi, « Proposer aujourd’hui Jésus Christ », il est d’ailleurs rappelé dès le début, que la première mission évangélisatrice du Nouveau Testament, celle de Marie, se fait rencontre, visitation.

Liens intéressants :

Congrégation de Notre-Dame

Musée Marguerite-Bourgeoys / Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours 

Source : https://www.diocesemontreal.org/

Un PDF à colorier pour enfants fait par Les Sœurs de la Congrégation de Notre-Dame, Montréal.

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9 janvier 2023 1 09 /01 /janvier /2023 18:10

Aujourd'hui, lundi 9 janvier 2023, nous faisons mémoire pour la première fois de la Bienheureuse Pauline Jaricot.

Déjà nommée patronne des missions par le pape François en octobre 2019 lors du mois missionnaire mondial, Pauline Jaricot rejoint d’autres grandes figures lyonnaises bienheureuses telles que le père Antoine Chevrier ou encore Frédéric Ozanam.

Lyonnaise issue de la bourgeoisie, Pauline Jaricot a consacré sa vie à la Mission, au service des pauvres et à la prière. Cette laïque est la fondatrice de la Propagation de la Foi, l’une des quatre Œuvres Pontificales Missionnaires, aujourd’hui présentes dans 140 pays.

Après avoir créé la Propagation de la Foi, Pauline Jaricot comprend que sans la prière, l’Église et la Mission ne peuvent vivre. En 1826, elle crée le Rosaire Vivant : la récitation du Rosaire est répartie entre des groupes de 15 personnes (20 aujourd’hui). Chaque personne s’engage à réciter quotidiennement une dizaine en méditant un des mystères de la vie de Jésus. Ainsi chaque jour le Rosaire est récité en entier par le groupe.

Biographie

  • 22 juillet 1799 : naissance à Lyon, septième de la famille (Paul, Jean-Marie, Sophie, Laurette, Narcisse, Philéas, Pauline).
  • 16 avril 1812 : Première communion en la Primatiale Saint-Jean de Lyon.
  • Octobre 1814 : accident et maladie grave.
  • 26 novembre 1814 : Mort de sa mère.
  • 1815 : guérie, Pauline vient habiter rue Puits-Gaillot à Lyon.
  • Carême 1816 : sermon de l’abbé Wurtz en l’église Saint-Nizier et conversion de Pauline.
  • 25 décembre 1816 à Fourvière, vœu de chasteté.
  • 1817 : elle fonde les Réparatrices. Premières quêtes pour les Missions de Chine.
  • 1818 : elle organise à Saint-Vallier des collectes pour les Missions.
  • 1819 : plan du sou par semaine collecté par « dizainières ».
  • 1820 : son frère Philéas entre au séminaire à Saint-Sulpice.
  • 3 mai 1822 : fondation officielle de la Propagation de la Foi.
  • 1826 : elle fonde le Rosaire vivant.
  • 1830 : mort de son frère Philéas, aumônier de l’Hôtel-Dieu, à Lyon.
  • 1831 : début des Filles de Marie, à Nazareth près de Fourvière.
  • 15 août 1833 : avec les Filles de Marie, elle s’installe dans la maison de Lorette
  • 9-14 avril 1834 : émeutes sanglantes à Lyon.
  • 1835 : voyage à Rome et guérison à Mugnano.
  • 1839 : voyage à Rome et audiences de Grégoire XVI.
  • 1844 : à Lyon, mort de sa sœur Sophie Perrin.
  • 1845 : début de l’œuvre des ouvriers à Rustrel dans le Vaucluse.
  • 1846 : faillite de l’usine Notre Dame des Anges de Rustrel.
  • 1851 : voyage et quêtes à travers la France.
  • 1852 : liquidation de Rustrel. Inauguration de l’escalier de Fourvière.
  • 1856 : voyage à Rome.
  • 1859 : dernière visite à Ars.
  • 9 janvier 1862 : mort de Pauline.

Source : https://eglise.catholique.fr/

https://www.ec56.org/

 

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4 janvier 2023 3 04 /01 /janvier /2023 09:09

Cette charité, efforcez-vous de l'acquérir ! Ne jugez personne, même s'il vous arrive de voir quelqu'un pécher mortellement. Ne jugez pas les pécheurs, vous ne connaissez pas le jugement de Dieu

Angèle de Foligno - Ses dernières paroles

« Ma place est dans le monde ».Cette conviction accompagna toujours l’existence d’Angèle de Foligno : depuis les années de jeunesse caractérisées par une vie mondaine et par une apparente indifférence à l’égard de Dieu, jusqu’aux années successives de la maturité spirituelle lorsqu’elle comprit que pour mieux servir le Seigneur et lui ressembler elle était appelée à vivre la sainteté dans le concret quotidien de sa vie. Née à Foligno le 4 janvier 1248 d’une famille aisée, très tôt elle devint orpheline de père et reçut de sa mère une éducation superficielle qui l’amena à passer sa jeunesse loin de la foi. Belle, intelligente, passionnelle, elle épousa un notable de Foligno dont elle eut plusieurs enfants.

La conversion et la peur de l’enfer

La frivolité et l’insouciance de la jeunesse disparurent cher elle en peu de temps en raison d’une série d’événements : le violent tremblement de terre de 1279, un ouragan impétueux puis la longue guerre contre Pérouse l’amenèrent à s’interroger sur la précarité de la vie et à ressentir la peur de l’enfer. Naît en elle le désir de s’approcher du sacrement de la Pénitence, mais, racontent les chroniques, « la honte l’empêcha de faire une confession complète et pour cela il resta troublée ». En prière elle obtint de saint François d’Assise l’assurance qu’elle connaitra bientôt la miséricorde de Dieu.

La rencontre avec l’amour miséricordieux de Dieu

Angèle retourna donc au confessionnal et cette fois se réconcilia pleinement avec le Seigneur. À l’âge de 37 ans, malgré l’hostilité de sa famille, commença sa conversion sous le signe de la pénitence et du renoncement aux choses, aux affections et à elle-même. Après la mort rapprochée et prématurée de sa maman, de son mari et de ses enfants Angèle vendit tous ses biens et en distribua le fruit aux pauvres, et alla en pèlerinage à Assise sur les pas du Poverello et en 1291 elle entra dans Tiers-Ordre de saint François, en se confiant à la direction spirituelle du Frère Arnaud, son concitoyen et consanguin qui devint par la suite son biographe, auteur du célèbre « Mémorial ». Dans ce texte, les étapes de la vocation d’Angèle et ses constantes extases et expériences mystiques, dont le sommet fut l’extase dans l’âme de la Très Sainte Trinité, sont subdivisées en trente « Pas ». « J’ai vu une chose pleine, racontait-elle au confesseur à propos de la vision de Dieu Trine-une majesté immense, que je ne saurais dire, mais me semblait que c’était tout bien. (…) Après son départ, je commençai à crier à haute voix (…) Amour non connu pourquoi me laisses-tu ? ». La crainte juvénile de la damnation laissa vite la place à la conscience de ne pouvoir se sauver par ses propres mérites, mais, avec un esprit repenti, seulement, par le moyen de l’infini amour miséricordieux de Dieu.

Assidue dans la prière et dans la tendresse envers les derniers

À la constante dimension priante, exprimée de façon spéciale dans l’adoration eucharistique et dans la prière Angèle de Foligno adjoignit toujours l’activité caritative auprès des derniers, en assistant avec tendresse les lépreux et les malades chez qui elle reconnaissait le Christ Crucifié. Connue déjà de son vivant comme Maitresse des Théologiens, elle fit la promotion d’une théologie fondée sur la Parole de Dieu, sur l’obéissance à l’Église et sur l’expérience directe du divin dans ses manifestations les plus intimes.

Féconde dans sa maternité spirituelle

Impliquée avec passion dans les controverses qui déchiraient l’ordre franciscain, Angèle attira autour de sa personne un cénacle de fils spirituels qui voyaient en elle une guide et une vraie maîtresse de foi : c’est pour cela que sa figure incarne un des modèles du génie féminin dans l’Église. Déjà avant la mort, le 4 janvier 1309, il lui fut décerné par le peuple, de manière non officielle, le titre de sainte. Le 9 octobre 2013 le pape François a amené à l’achèvement ce que ses prédécesseurs avaient commencé en canonisant par équipollence Angèle de Foligno.

Elle est fêtée le 4 janvier, à ne pas confondre avec Angèle Merici fêtée le 27 janvier.

Source : https://www.vaticannews.va/fr/

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3 janvier 2023 2 03 /01 /janvier /2023 09:30

 

Le prénom Geneviève vient du celte Genovefa (fille du ciel). Au calendrier de l'Église, la fête de sainte Geneviève figure au 3 janvier qui correspond à la date de sa mort, c'est-à-dire de sa naissance au ciel. Cependant, cette date n'étant pas favorable au rassemblement des gendarmes requis par cette célébration, elle est célébrée par la gendarmerie au 26 novembre, qui correspond à la fête de Sainte Geneviève des Ardents, institué par le pape Innocent II pour le diocèse de Paris en l'honneur des miracles de guérison de la peste opérés à l'invocation de la suite en cette ville en l'an 1130. La gendarmerie étant une unité dont les origines sont liées à l'histoire de la ville de Paris, cette date paraît particulièrement bien convenir. Elle est la patronne de Paris, des bergères, des fabriquants de cierges, des gendarmes, des policiers, des tapissiers, et est invoquée lors des désastres et contre la fièvre.

Une vocation religieuse précoce

Geneviève naît à Nanterre, village situé au pied du mont Valérien, près de Paris, vers 422. Une légende ultérieure fait d’elle une bergère. Dès l’âge de sept ans, elle est remarquée pour sa piété par l’évêque Germain d’Auxerre à qui elle fait part de son désir de se consacrer à Dieu. Le prélat la bénit, lui offre une pièce de monnaie décorée d’une croix et lui recommande de refuser toute autre parure. Un jour, la mère de Geneviève gifle sa fille, mais devient aussitôt aveugle. Grâce à l’eau puisée à Nanterre, Geneviève rend la vue à sa mère. A l’âge de quinze ans, la jeune fille obtient de l’évêque de Paris le droit de prendre le voile religieux. Lorsque ses parents meurent, Geneviève va vivre chez sa grand-mère, à Paris. Mais elle doit subir les critiques des Parisiens qui, lassés des prophéties et des mœurs austères de la jeune fille, l’accusent d’être une folle et une hypocrite. Grâce à l’intervention de l’évêque Germain, la population redonne néanmoins sa confiance à Geneviève.

La bougie miraculeuse

La jeune fille est à l’origine de la construction de la première basilique de Saint-Denis, au nord de la capitale. La nuit venue, elle part visiter le chantier avec ses compagnes, mais à l’initiative du Démon, le vent éteint le cierge dont la lumière guide les pas des jeunes filles. Geneviève se saisit de la bougie qui se rallume aussitôt grâce à l’intervention d’un ange et résiste dès lors à toutes les bourrasques.

Geneviève et le chef des Huns, Attila

Geneviève se rend à Tours pour se recueillir sur le tombeau de Martin, saint qu’elle contribue à rendre très populaire dans le pays. Dans cette ville et à Laon, elle guérit des malades et des personnes tourmentées par le Diable. Geneviève est surtout connue pour s’être opposée au chef des terribles Huns venus ravager la Gaulle, Attila. Elle incite les Parisiens, retranchés derrières leurs murailles, à ne pas s’enfuir et à résister aux assauts des envahisseurs. Les habitants de la cité, d’abord hostiles, se laissent convaincre. Après qu’Attila renonce à prendre la ville et s’en détourne, les Parisiens acclament leur bienfaitrice. Depuis lors, Geneviève est patronne de Paris. La sainte statufiée au ponde la Tournelle.

Le spectre de la famine

Plus tard, la capitale est assiégée par de nouveaux ennemis menés par le chef franc Childéric. La jeune fille affrète une flottille et parvient à remonter le cours de la Seine puis de l’Aube et à se rendre à Arcis-sur-Aube et à Troyes où elle accomplit plusieurs miracles. Elle revient de cette expédition dangereuse avec onze bateaux chargés de vivres qu’elle distribue d’abord aux plus démunis des Parisiens.

Geneviève et la maladie du seigle

Lorsque Geneviève meurt à Paris, en l’an 502, le roi Clovis et son épouse Clotilde font bâtir une église pour y placer sa dépouille. Le bâtiment, qui est placé sous le vocable de la sainte, est le lieu de plusieurs miracles. On appellera, plus tard, la butte sur laquelle il se trouve, la montagne Sainte Geneviève. En 1129, les reliques de Geneviève sont portées en procession dans la capitale à l’occasion d’une épidémie due à une maladie de seigle, l’ergotisme ou « mal des ardents » qui est ainsi arrêtée. La même cérémonie est par la suite organisée lors des épidémies, guerres ou catastrophes qui menacent la capitale et le royaume. Une confrérie de porteurs, choisis par les notables de chaque corporation de la capitale, est spécialement créée pour porter la châsse.

De l’église Sainte Geneviève au Panthéon

L’église sainte Geneviève est reconstruite à la fin du XVIIIè siècle, dans un style néo-classique et sur le modèle du panthéon de Rome, par l’architecte Soufflot. Sous la révolution, la tombe de Geneviève est profanée et la plupart des reliques brûlées. Une partie d’entre elles sont toujours conservées dans l’église voisine de Saint-Etienne-du-Mont. Depuis lors appelée Panthéon, l’ancienne église Sainte Geneviève est laïcisée. Le bâtiment accueille aujourd’hui la dépouille des personnes que la République veut honorer. Mais il a conservé la croix qui le surmontait du temps où il était un édifice religieux.

À tous les gendarmes qui œuvrent pour la sécurité de nos concitoyens, nous souhaitons une bonne fête de la Sainte-Geneviève, patronne de la gendarmerie !

Source de la Prière : https://dioceseauxarmees.fr/

 

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1 janvier 2023 7 01 /01 /janvier /2023 21:02

Vincentien ou Viance, que l'on dit natif de l'Anjou, étant devenu orphelin, fut élevé par les soins d'un duc d'Aquitaine sur la recommandation de Didier, Évêque de Cahors. Animé des sentiments d'une fervente piété, il refusa de contracter mariage et, pour ce motif, subit les mauvais traitements du duc, son protecteur. Il parvint à s'échapper et alla mener la vie érémitique dans un désert du Limousin.

À sa mort, survenue le 2 Janvier, vers 672, on voulut transporter son corps dans une église récemment bâtie sur les bords de la Vézère. Des miracles, accomplis au moment de cette translation, ne firent qu'augmenter le renom de sa Sainteté, et, à partir de ce moment, il fut l'objet d'un culte dans le lieu qui porta le nom de Saint-Viance, au diocèse de Tulle. Au moment de la Révolution, on a pu conserver une grande partie de ses Reliques.

Il est fêté le 2 janvier.

Source : http://religion-orthodoxe.eu/

Je vous invite à entrer dans l'église de saint Viance en cliquant sur l'image ci-dessous :

 

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1 janvier 2023 7 01 /01 /janvier /2023 20:59

Saint Basile de Césarée et saint Grégoire de Nazianze naquirent en Cappadoce, vers 330, l’un à Césarée de Cappadoce et l’autre à Arianze ; tous les deux appartenaient à des familles éminemment chrétiennes puisque le premier, fils et petit-fils de saintes, était le frère de saint Grégoire de Nysse, de saint Pierre de Sébaste et de sainte Macrine la Jeune, tandis que le second était le fils de Grégoire l’Ancien, évêque de Nazianze. Les deux amis qui avaient reçu une solide éducation, se rencontrèrent à l’école de Césarée mais ne lièrent indéfectiblement qu’à l’école d’Athènes quand Basile revint de l’école de Constantinople et Grégoire de celle d’Alexandrie. Ensemble, ils furent moines, près de Néo-Césarée, dans le Pont, où ils composèrent ensemble la Philocalie et écrivirent deux règles monastiques.

Basile fut élu évêque de Césarée (370), en même temps qu’il était fait métropolite de Cappadoce et exarque du Pont ; quand il créa de nouveaux sièges épiscopaux, il fit confier à Grégoire qu’il consacra, celui de Sazimes (371). En 379, Grégoire fut désigné pour réorganiser l’Église de Constantinople dont il fut nommé patriarche par l’empereur Théodose 1er et confirmé par le concile de 381 ; la légitimité de sa nomination étant contestée, il démissionna et, après avoir un temps administré le diocèse de Nazianze, il se retira dans sa propriété d’Arianze où il mourut en 390.

Quant à saint Basile, son activité comme prêtre, apôtre de la charité et prince de l’Église, lui a procuré de son vivant le surnom de Grand. Une importance particulière s’attache à sa lutte victorieuse contre l’arianisme si puissant sous le règne de l’empereur Valens. L’Empereur ne put porter atteinte qu’à la position extérieure de saint Basile en partageant la Cappadoce en deux provinces (371), ce qui amenait aussi le partage de la province métropolitaine (une cinquantaine d’évêchés suffragants). Pour assurer de façon durable l’orthodoxie mise en péril en Orient, saint Basile chercha, par l’entremise de saint Athanase et par une prise directe de contact avec le pape Damase, à nouer de meilleures relations et à obtenir une politique unanime des évêques d’Orient et d’Occident. L’obstacle principal à l’union souhaité entre les épiscopats d’Orient et d’Occident était le schisme mélécien d’Antioche ; les tentatives de saint Basile pour obtenir la reconnaissance de Mélèce en Occident demeurèrent sans résultat puisque le Pape ne voulait pas abandonner Paulin. Basile fut moins comme un spéculatif qu’un évêque d’abord attaché à l’exploitation pratique et pastorale des vérités de la foi.

Ils sont fêtés le 2 janvier

Source : Missel

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29 décembre 2022 4 29 /12 /décembre /2022 21:54

Saint François de Sales, évêque de Genève, docteur de l’Église et fondateur de l’ordre de la Visitation, est mis à l’honneur par le Saint-Père à l’occasion du 4ème centenaire de sa mort. Le Pape présente sa spiritualité comme un repère « pour le changement d’époque que nous vivons ». 

Source : Vatican

"Totum amoris est", tout est à l’amour, lettre apostolique pour le 4e centenaire de la mort de saint François de Sales, publiée le 28 décembre 2022

Pour lire la lettre apostolique en entier, cliquez sur DOCX ou PDF

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12 mai 2022 4 12 /05 /mai /2022 17:16

Née à Palerme le 2 octobre 1852, dans une famille noble, à 16 ans, elle commence à ressentir l'appel à la vie religieuse...

Son besoin de se plonger dans la contemplation, la pousse à penser du monastère de Sainte-Catherine à Palerme ; mais elle est habitée d'un autre désir, tout aussi fort : guérir les blessures physiques et morales, à Cinisi, de tous ceux dont la pauvreté matérielle et spirituelle provoque une profonde colère. Le nombre de pauvres, de personnes handicapées, de malades, d'abandonnés, d'orphelins ... Que faire ? Quelle est la volonté de Dieu ? ... La lutte est grande, intense est la prière ... Dans l'Ordre Franciscain Séculier, Carolina peut fusionner ses deux idéaux de la contemplation, à la suite de la mystique de François d'Assise et de l'action, aider les pauvres.

Elle prend le nom de sœur Marie de Jésus et, comme François, devient pauvre parmi les pauvres...

Elle meurt le 27 Janvier 1923.

Les sœurs capucines de l'Immaculée de Lourdes, congrégation fondée par Mère Marie de Jésus, s'efforcent d'incarner le charisme hérité dans les domaines de l'éducation, de l'accueil, de l'animation, dans l'assistance aux malades et aux handicapés... Canonisée le 15 mai 2022 par le pape François. Elle est fêtée le 27 janvier.

Source : https://nominis.cef.fr/

 

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11 mai 2022 3 11 /05 /mai /2022 20:25

Saint Lazare, dit Devasahayam Pillai (1712-1752), un laïc indien, enfin canonisé le 15 mai 2022 à Saint-Pierre de Rome par le pape François. Il est fêté le 14 janvier.

Le père Z. Devasagaya Raj, ancien secrétaire du Bureau pour les Dalits de la Conférence épiscopale indienne, salue un « événement dont nous pouvons tous être fiers, en ce moment historique ». « Ce n’est pas fréquent que des laïcs soient déclarés saints », a-t-il souligné, en appelant à se souvenir de tous les laïcs qui ont donné leur vie pour le Christ, en particulier à Kandhamal, en Odisha, dans l’est de l’Inde, où beaucoup de communautés indigènes et Dalits (intouchables) ont perdu la vie durant les violences antichrétiennes de 2008. « La canonisation du bienheureux Pillai inspirera de nombreux fidèles, en particulier les laïcs qui peuvent se sentir ignorés, pour qu’ils osent s’engager et témoigner de leur foi », a confié le père Raj, basé dans l’archidiocèse de Pondichéry-Cuddalore, au Tamil Nadu, dans le sud du pays.

« Sa canonisation inspirera de nombreux laïcs »

Devasahayam Pillai (né Neelakantha Pillai) est né le 23 avril 1712, dans le district actuel de Kanyakumari, au Tamil Nadu. Issu d’une famille hindoue de caste supérieure, il a été officier dans le palais de Marthanda Varma, roi du Travancore, où il s’est converti au catholicisme suite à sa rencontre avec un militaire néerlandais, Eustache de Lannoy. Il a reçu le baptême en 1745 des mains du père Jean-Baptiste Buttari, jésuite. Il a alors pris le nom de « Devasahayam », (« Lazare » en tamoul). Après son baptême, il s’est consacré à l’annonce de l’Évangile durant quatre ans. Son épouse, Bhargavi Ammal, s’est également convertie et a choisi le nom « Gnanapoo Ammal » (Thérèse).

La conversion de Devasahayam a irrité plusieurs hauts fonctionnaires de la cour royale ainsi que la communauté brahmane, qui ont insisté auprès du roi pour le faire arrêter. En février 1749, il a été jeté en prison avec d’autres chrétiens. Devasahayam a été torturé en continu durant trois ans, y compris en public, sans renier sa foi. Constatant son influence, le roi a alors ordonné sa mise à mort, le 14 janvier 1752. Sa dépouille, jetée dans une forêt, a été retrouvée par les chrétiens et inhumée devant l’autel de l’église Saint-François-Xavier, qui est devenue la cathédrale du diocèse de Kottar (Tamil Nadu). Parmi les autres bienheureux qui seront canonisés en même temps que Devasahayam Pillai, on compte également Charles de Foucauld, ainsi que trois prêtres fondateurs d’ordres religieux (César de Bus, Luigi Maria Palazzolo et Giustino Maria Russolillo) et trois religieuses fondatrices (Maria Francesca di Gesù et Maria Domenica Mantovani).

(Avec Ucanews)

Source : https://missionsetrangeres.com/

 

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29 janvier 2022 6 29 /01 /janvier /2022 18:00

Il est fêté le 29 janvier. Le prénom Gildas est un dérivé du prénom celte Gweltaz. Le prénom ancien Gweltaz est composé du terme gwelt qui signifie "chevelure". Le prénom Gildas peut être interprété au sens de "belle chevelure".

Ce noble breton voit le jour en Écosse vers la fin du Ve siècle, l’année où les Bretons romanisés battent les Saxons envahisseurs. D’après nombre d’hagiographes, il aurait étudié dans un monastère du pays de Galles, sous la direction d’un disciple de saint Germain l’Auxerrois. Ordonné prêtre en 518, cet apôtre, surnommé « le sage », convertit d’abord ses compatriotes par une éloquence sacrée aussi simple qu’efficace. Avec le même succès, il passe en Irlande (saint Colomban d’ailleurs lui rendra hommage) pour aboutir en Armorique, la petite Bretagne continentale. D’abord installé dans l’île d’Houat, il va vivre en ermite dans la presqu’île de Rhuys qui ferme, au sud, le golfe du Morbihan. Il y fondera une abbaye qui porte aujourd’hui son nom et où on l’honore toujours. Abélard, le savant théologien du Moyen Age, en sera l’abbé au XIIe siècle. Troublé par l’effondrement de la civilisation romaine sous les coups successifs des envahisseurs saxons, il écrit : « De la ruine de la Bretagne » ouvrage qui connaîtra un grand succès durant tout le haut Moyen-Âge.

Source : https://fr.aleteia.org/

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26 janvier 2022 3 26 /01 /janvier /2022 20:36

Angele.jpgPrière : Que la prière de sainte Angèle, vierge bienheureuse, nous recommande sans cesse à ta bonté, Seigneur, pour que, dociles à ses exemples de prudence et de charité, nous puissions être fidèles à ton enseignement et en témoigner dans toute notre vie. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur.

*************************

Angèle naît en 1474 à Desenzano, une petite ville dans le nord de l’Italie. Le soir la famille se réunit autour de la cheminée. La petite Angèle aime écouter son papa raconter des histoires, surtout la vie des saints.

- Quand je serai grande, je voudrai faire comme eux ! dit Angèle. Moi aussi je serai une amie de Jésus ! L’histoire qu’elle préfère c’est celle de sainte Ursule, une princesse courageuse, qui a même osé traverser les mers.

Plus tard les Merici s’installent dans une ferme. Il y a beaucoup de place pour s’amuser mais aussi du travail pour chacun. Comme tous les enfants, les petits Merici font parfois des bêtises. Ils se glissent dans le verger du voisin pour chiper des figues. Le voisin, furieux, vient souvent se plaindre aux parents. Papa Merici est obligé de payer les figues.

Hélas, alors qu’Angèle est encore jeune, ses parents et sa sœur aînée meurent. La tristesse d’Angèle est immense. Elle se sent très seule !

La vie à la ferme continue. Un jour qu’elle se repose à l’ombre après avoir porté leur repas aux ouvriers dans les champs, elle aperçoit une grande lumière comme une échelle entre le ciel et la terre. Des anges et des jeunes filles descendent et montent en chantant. Parmi elles, elle reconnaît sa sœur qui la rassure : « Angèle, je suis au ciel ! » Sa sœur lui confie aussi que Dieu a un projet pour elle. Puis les chants cessent et la lumière disparaît. Angèle se souviendra toujours de cet évènement avec bonheur. Elle sait que Dieu lui montrera le chemin à suivre.

A 16 ans, Angèle part vivre avec son petit frère chez un oncle. Elle se sent très seule. Ses parents lui manquent beaucoup et elle regrette sa vie à la ferme au milieu des animaux. Angèle est devenue une jeune fille et fréquente les fêtes comme les autres jeunes. Les garçons se pressent autour d’elle. Sa famille pense déjà à un beau mariage. Mais, dans son cœur, Angèle a choisi : elle veut vivre pour Jésus. C’est alors qu’Angèle retourne à Desenzano où elle peut prendre le temps d’aller tous les jours à la messe, lire la Bible, visiter les malades, aider les pauvres. A tous elle essaie de faire comprendre combien Dieu les aime. Désormais elle mène une vie très modeste mais est heureuse de pouvoir faire connaître l’immense amour de Dieu pour tous ses enfants. Elle décide aussi d’échanger ses beaux vêtements contre une robe toute simple.

Quelques années plus tard, Angèle s’installe à Brescia, une grande ville au nord de l’Italie, chez une dame dont le mari et les fils venaient de mourir. A Brescia elle continue à parler aux gens de l’amour de Dieu. Elle veut que tous puissent mieux le connaître. « Priez, leur dit-elle. Soyez bons les uns envers les autres ! Suivez l’exemple de Jésus. »

Angèle aime les voyages et un jour elle part au-delà des mers avec quelques bons amis. Ils s’en vont loin, en direction de la Terre Sainte, la terre où est né et où a vécu Jésus. Ils veulent visiter les Lieux Saints. Son émotion est grande et son cœur se remplit de joie quand elle arrive sur les lieux où Jésus a enseigné, guéri et parlé de Dieu. Au calvaire, Angèle ne peut retenir ses larmes : c’est là que Jésus a été crucifié. Un peu plus loin, le tombeau vide lui rappelle la Résurrection et son cœur chante Alléluia.

Sur le chemin de retour les voilà à la merci des pirates ! Marins et pèlerins sont effrayés. Angèle prie. Peu de temps après le bateau peut reprendre sa route. Arrivée à Venise, Angèle regagne Brescia par la route. Elle apporte la paix dans les familles : « soyez attentifs et bons les uns envers les autres au lieu de vous disputer ! »

Angèle et ses amies font la promesse de n’appartenir qu’à Dieu et se dénomment les « Ursulines » en souvenir de sainte Ursule.

« Jésus vous invite à vous consacrer entièrement à Dieu. Pour cela il vous suffit d’aimer tous ceux que vous rencontrer comme Jésus l’aurait fait. Aidez votre famille, vos proches, vos voisins, même ceux qui vous paraissent ne pas le mériter. Consolez ceux qui sont tristes, soyez attentives à ceux qui souffrent. »

Le 25 novembre 1535 : Angèle fonde la Compagnie de Sainte-Ursule avec 29 compagnes. Elle meurt le 27 janvier 1540, et le 24 mai 1807 Angèle est canonisée par Pie VII.

Profondément insérée dans un monde de contrastes et de misères morales, à l’aube des Temps Modernes, Angèle Merici lui apporte, avec le don de sa féminité, le rayonnement de sa foi inébranlable, la transparence de son âme virginale et la puissance féconde de sa charité épanouie dans un service de grande envergure humaine et spirituelle.

Contemplative

Âme captivée par le Seigneur, qu’elle recherche et rencontre partout, car elle le poursuit d’une foi pénétrante et d’un amour toujours en éveil... en ses longues heures de prière, mais aussi en tout lieu où la guide l’intuition d’une tâche à accomplir, en toute personne qu’elle croise sur son chemin... en tout service qu’elle rend selon les besoins et les situations...

Désintéressée et limpide dans le don de son amitié... elle entraîne ceux qui la fréquentent à s’engager à leur tour, avec une attitude « d’humanité », une ouverture fraternelle... qu’elle désigne d’un mot : la « piacevolezza ».

Animatrice éclairée d’un laïcat fervent et agissant qui gravite autour d’elle... Angèle Merici, dans sa fidélité à l’Église, lit les « signes des temps », les interprète, passe à l’action, sous la mouvance de l’Esprit, dans une œuvre qui n’a pas de précédent et qui se dessine au fur et à mesure qu’elle-même se laisse faire par Dieu.

Cf. « Visage d’une fondatrice » Menez une vie nouvelle

Les Grezze : ferme familiale

Angèle y vécut une enfance heureuse.

Les dates importantes

Vers 1474 : naissance à Desenzano, en Italie du Nord.

Vers 1490 : orpheline, elle part chez son oncle Biancosi, à Salò. Angèle devient tertiaire franciscaine.

Vers 1496 : retour à Desenzano.

1516 : appelée à Brescia, elle va réconforter Caterina Patengola durement touchée par la guerre.

1517 : elle quitte Caterina pour habiter chez Antonio Romano.

1524 : Pèlerinage en Terre Sainte.

Audience avec Clément VII

1525 : Pèlerinage à Rome : audience avec Clément VII.

1529 : Départ pour Crémone avec Agostino Gallo pour échapper à la guerre.

1530 : Retour à Brescia où elle vit chez Gallo, en face de l’église Saint-Clément.

1530 et 1532 : Pèlerinages à Varallo.

1532 : Angèle part vivre près de St-Afre.

25 novembre 1535 : Angèle fonde la Compagnie de Sainte-

Fondation de la Compagnie

Ursule avec 29 compagnes.

27 janvier 1540 : mort d’Angèle.

24 mai 1807 : canonisation par Pie VII.

Source : https://ursulines.union.romaine.catholique.fr/-Ste-Angele-Merici,6-

 

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